QUATRIEME DIMANCHE DE PÂQUES DE L’ANNEE B
TEXTES: Ac 4, 8-12 / Ps 117(118), 1.8-9. 21-23. 26. 28-29 / 1 Jn 3, 1-2 / Jn 10, 11-18
PREDICATEUR : P. Martin KOTCHOFFA, SVD
THEME : Un seul Troupeau, un Seul Pasteur
Bien-aimé(e)s dans le Seigneur, aujourd’hui est le quatrième dimanche de pâques. Ce dimanche est aussi appelé dimanche du Bon Pasteur, c’est le dimanche des vocations. L’église donc prie pour que Dieu suscite des vocations pour son Eglise mais surtout des pasteurs selon son cœur. Et les textes liturgiques nous présentent Jésus comme le Bon Pasteur par excellence qui a souci de ses brebis que nous sommes.
Ce souci se traduit par le don de sa vie pour ses brebis comme lui-même l’affirme dans l’Evangile. Et saint Pierre peut le dire haut et fort : « En nul autre que lui, il n’y a de salut, car sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse nous sauver. » (Ac 4, 12). Si Jésus est le seul Nom qui sauve alors tous ceux croient en Lui forment un seul peuple, une seule communauté, une seule âme, etc… quel que soit leurs dénominations chrétiennes. C’est à dire que le désir grand et fort de Dieu c’est de fonder une famille unie. Une unité possible dans la diversité. Mais est-ce la réalité que nous vivons aujourd’hui ? Depuis la protestation de Martin Luther, le troupeau du Seigneur n’a cessé de se diviser. Sa diversité au lieu d’être source de richesse et d’unité est devenue source de division. On dit souvent qu’un mensonge en appelle à un autre. Ainsi une division crée une autre et ainsi de suite. Cette situation a fait que beaucoup des enfants de Dieu ne sont pas dans son enclos. C’est pourquoi le Christ dit : « J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. » (Jn 10, 16). Une telle division est peut-être dû au fait qu’à un moment donné on a perdu de vue le fait que Jésus est le fondement de la famille chrétienne et que c’est lui la tête et c’est lui qui doit être notre modèle.
Aujourd’hui le Christ nous rappelle que le projet de former pour toujours un seul troupeau ne saurait se réaliser sans que lui ne soit au centre car dit-il : « Je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent » (Jn 10, 14). Donc tant qu’on ne prendrait pas Jésus pour modèle on ne saurait œuvrer à l’unité de son troupeau. Chacun de nous est un pasteur d’une manière ou d’une autre à cause des différentes charges que nous avons au cœur de l’Eglise : leader d’une église, pape, évêque d’un diocèse, supérieur(e) de communauté, curé de paroisse, aumônier de telle association, responsable de tel groupe ou mouvement, chef de famille, etc.
La question ici est de savoir si nous vivons la vie de Jésus ? Est-ce que nous nous soucions de ceux qui nous sont confiés ? Ou bien nous ne pensons qu’à nous seuls, à notre propre intérêt ? Probablement que les difficultés qu’on a dans nos mouvements et associations, dans nos églises, etc. sont dues au fait qu’au lieu de mettre Jésus au centre, on se met soi-même au centre ; au lieu de servir les autres on se sert des autres.
C’est donc notre devoir aujourd’hui de prier afin que Dieu suscite pour nous des leaders qui ont fait l’expérience du Ressuscité. Des leaders qui ont un cœur humble et doux comme Jésus mais un cœur droit et ferme dans la vérité et l’orthodoxie de la foi. Des leaders qui, comme Jésus, se dépensent pour les autres sans attendre d’autre récompense que celle de savoir qu’ils accomplissent la volonté de Dieu. Prions aussi afin que nous-mêmes devenions des disciples attentifs à la voix de nos leaders que nous avons choisis. Des disciples qui prient pour leurs dirigeants et non des disciples qui les vilipendent. Des disciples qui sont épris de tolérance et d’amour envers leurs leaders et leurs frères et sœurs.
Bien-aimé(e) si aujourd’hui tu entends la voix du Seigneur t’invitant à le suivre Lui le Bon Pasteur, n’endurcis pas ton cœur. Amen