SOLENNITE DE LA NATIVITE DE SAINT JEAN-BAPTISTE DE L'ANNEE B

Publié le par SVD TOG

 

 

TEXTES: Is 49, 1-6 / Ps 138(139), 1-3. 13-15 / Ac 13, 22-26 /                                       Lc 1, 57-66. 88

 

PREDICATEUR: P. Martin KOTCHOFFA, SVD

 

THEME : Tu as de la valeur

 

 

Bien-aimé(e)s dans le Seigneur, nous célébrons aujourd’hui la solennité de la nativité de saint Jean-Baptiste, le précurseur. Et les textes liturgiques que nous venons d’entendre nous révèlent que sa naissance relève d’une intervention divine afin d’accomplir une œuvre divinement préparée depuis des siècles : l’annonce de l’avènement imminent du messie. D’ailleurs Paul dans la deuxième lecture dit de lui qu’il a préparé l’avènement de Jésus, le messie, « en proclamant avant lui un baptême de conversion pour tout le peuple d’Israël » (Ac 13, 24).

Les circonstances de la naissance de Jean-Baptiste étaient telles que beaucoup se demandaient : « que sera donc cet enfant ? » (Lc 1, 66). Bien-aimé(e)s dans le Seigneur, en célébrant la nativité de saint Jean-Baptiste nous nous rappelons de l’infinie bonté de Dieu envers son peuple, qu’il veut sauver, mais aussi l’accomplissement de sa promesse qu’il n’y aura pas femme stérile dans sa maison. Si Jean-Baptiste est pour le peuple tout entier la voix qui criant dans le désert prépare le cœur du peuple à accueillir le messie, il est pour ses parents et en particulier pour Elisabeth la preuve palpable que Dieu n’oublie personne et qu’il exauce nos prières en son temps.

Elisabeth qui était considérée comme la femme stérile incapable de procréer. Elle a dû subir tant insultes et rejets de la part de tant de personnes. Qui sait si on ne l’a pas accusé d’être sous le coup d’une malédiction au point même que Dieu l’aurait abandonné. Mais Dieu est toujours fidèle. En Elisabeth c’est le peuple entier qui est représenté. Sa stérilité est le symbole de la rupture de la relation entre Dieu et son peuple. Et son désir profond et ardent de connaitre la joie de la maternité est le symbole de l’espérance du peuple Hébreux en la miséricorde infinie de son Créateur. En lavant Elisabeth de toutes moqueries c’est à vrai dire la restauration de son peuple dans sa relation avec Lui – leur Dieu et Père. Car ceux qui entouraient le peuple hébreu pensaient que Dieu l’avait abandonné et livré pour toujours aux mains de ses ennemis. Ce qui d’ailleurs expliqueraient ses nombreuses iniquités et son éloignement de la loi du Seigneur. Et pourtant le peuple de Dieu a du prix à ses yeux. D’où son désir et sa décision d’envoyer son messager annoncer au peuple qu’il ne les a pas abandonnés mais qu’il agit dans le secret pour eux.

Jean-Baptiste est donc pour le peuple de Dieu la préfiguration de cette proximité accomplie en Jésus. Sa nativité nous donne un « ouf » de soulagement.

Bien-aimé(e), il y a toujours de l’espoir pour nous. La naissance de saint Jean-Baptiste intervient au moment où personne ne croyait encore à l’accomplissement de la promesse du Seigneur de délivrer son peuple. C’est pourquoi on se doit de célébrer cet évènement avec magnificence. Puisqu’il nous montre la sollicitude de Dieu envers nous. Là où tout le monde voit l’impossibilité Dieu se manifeste. Il transforme nos désespoirs en espoir, nos douleurs en bonheur, nos tristesses en joie.

Bien-aimé(e), si tu savais le don que Dieu a pour toi, si tu savais la merveille qu’il prépare pour toi, si tu savais son projet d’amour pour toi, si tu savais combien tu as du prix à ses yeux, alors tu essuierais tes larmes et rentrerais dans l’action de grâce. Car comme il a fait miséricorde à Elisabeth et à tout son peuple, il te fera miséricorde à toi aussi. Il comblera tes attentes, il accomplira le désir de ton cœur.

Bien-aimé(e), Isaïe le dit si bien : « j’ai de la valeur aux yeux du Seigneur, c’est mon Dieu qui est ma force » (Is 49, 5). Saisi cette parole prophétique et attend comme Elisabeth et le peuple de Dieu l’heure de ta délivrance.

 

Bien-aimé(e) si aujourd’hui tu entends la voix du Seigneur qui te dit que tu as de la valeur à ses yeux n’endurcis pas ton cœur. Amen

 

 

Publié dans Homélies

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