VINGT SIXIÈME DIMANCHE ORDINAIRE ANNÉE A

Publié le par SVD TOG

TEXTES: Ez 18, 25-28 / Ps 24 (25), 4-5ab, 6-7, 8-9 / Ph 2, 1-11 / Mt 21, 28-32

PRÉDICATEUR: P. Martin KOTCHOFFA, SVD

 

THÈME: Reviens sur le droit chemin

 

Bien-aimé(e)s dans le Seigneur, nous sommes au vingt-sixième dimanche du temps ordinaire année A. Et les textes liturgiques que notre sainte mère, l'Eglise nous propose, nous invitent à vivre de façon authentique notre identité chrétienne en suivant le chemin que le Christ nous a tracé.

Jésus nous donne encore une belle illustration de la démarche chrétienne qui est celle de la repentance. C'est donc celle de la capacité de se reconnaitre faible et pécheur; la force de voir et haïr son péché et implorer la miséricorde de Dieu afin de vivre selon les préceptes du Seigneur.

Nous voyons, dans l'Evangile, deux frères qui répondent différemment à l'appel de leur père.

Le premier, sans réfléchir, dit "non" à son père. Mais il se rend compte qu'il a commis une erreur. Car c'est celui-là qui lui a donné la vie, c'est lui qui s'est occupé de lui, c'est son père qui a fait de lui celui qu'il était à ce temps-là. Et d'ailleurs c'est à travers les efforts fournis dans ce champ que son père a réussi, contre vents et marrées, à prendre soin d'eux. Probablement qu'il se souvient encore de la tendresse de son père qui ne lui a jamais rien refusé, afin de lui faire plaisir, même s'il ne le méritait pas. Et aujourd'hui son père a besoin de lui. C'est au fait un honneur que son père lui fait en s'approchant de lui pour lui demander un tel service qu'il ne lui a jamais, probablement, demandé. Pourquoi a-t-il donc refusé? Il veut se racheter et décide alors d'aller travailler dans la vigne de son père.

Le second, qui ne veut pas poser un refus catégorique à son père lui dit spontanément "oui". Mais à vrai dire il se demande pourquoi son père l'envoie-t-il travailler dans sa vigne alors qu'il a plusieurs employés à son service. Lui, en tant que fils, ne saurait faire le travail que les employés doivent accomplir. Il s'est dit, probablement, qu'il aille ou pas il demeure toujours le fils de son père et continuera d'être nourri par son père. Ainsi donc, il décide finalement de ne plus aller à la vigne de son père. Qui trompe-t-il? Son père ou lui-même?

Bien-aimé(e)s, ces deux frères représentent deux réalités en nous ou du moins dans la grande famille des enfants de Dieu.

Il y a ceux, qui comme le deuxième fils, pensent que le Christ a déjà tout payé sur la croix. Ainsi donc, seulement la foi en lui suffit pour obtenir la vie éternelle. Et pourtant Saint Jacques nous rappelle que " De même que, sans souffle, le corps est mort, de même aussi, sans œuvres, la foi est morte." (Jc 2, 26)

Ils trouvent donc mal placé qu'on leur demande de faire des efforts au quotidien pour mener une vie selon le Christ comme s'ils étaient des éternels pécheurs. Pour eux donc, les œuvres n'ajouteront ni ne retrancheront rien à la foi en Jésus qui leur garantie le salut. Ce sont donc les autres qui ont besoin de prouver leur appartenance au Christ par des œuvres concrètes. 

Je me souviens de ces chrétiens qui disent haut et fort qu'il est anti-biblique de continuer à se dire chaque fois que nous sommes des pécheurs puisque le Christ nous a affranchi du péché et de la mort une fois pour toute. Alors je me suis toujours demandé si ces chrétiens croient au même Jésus de Nazareth comme moi ou bien ils parlent d'un autre Jésus? Mais je suis étonné de voir qu'ils posent des actes ignobles au plan moral, relationnel, familial, etc. vraiment que même ceux qui n'ont pas encore reçu Jésus ne les posent pas. Qui trompent-ils donc? 

Il y a enfin ceux, comme le premier fils, qui ont au début rejeté la présence de Dieu dans leur vie. Ils étaient dans tous les coups bas, ils étaient éloignés de Dieu de par leur vie morale, familiale, professionnelle, économique, etc. Mais, quand la parole de Dieu, qui comme la pluie ne remonte pas à Dieu sans avoir accompli ce pour quoi elle a été envoyé (Cf. Is 55, 10-11), leur fut adressée, alors ils ont pris conscience de leur éloignement mais aussi de la bonté du Seigneur à leur égard qui n'a jamais cessé de veiller sur eux et qui aujourd'hui leur tend la main. Ainsi ont-ils décidé de revenir au Seigneur en reconnaissant qu'ils ont besoin de sa miséricorde afin de vivre selon son cœur. A de telles personnes le Seigneur fait cette promesse: "  Il a ouvert les yeux et s’est détourné de ses crimes. C’est certain, il vivra, il ne mourra pas." (Ez 18, 28)

Bien-aimé(e) dans le Seigneur, à quelle catégorie appartiens tu?

Es-tu de ceux qui, rempli d'orgueil ne pensent pas qu'on doit être chrétien(ne) tous les jours et dans toutes nos actions. Appartiens-tu à ce groupe de faux disciples qui se disent que la foi et uniquement la foi en Jésus est suffisante mais qui continuent à s'alourdir dans des actions et attitudes non évangéliques?

Ou bien es-tu de ceux qui, remplis d'humilité comme le Christ qui " ayant la condition de Dieu, il ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes." (Ph 2, 6-7), se sont résolument détournés de leurs crimes et ont voulu marcher dans les pas du Christ en agissant selon sa sainte volonté?

Tout compte fait tu as le choix. Tu peux décider de revenir, corps et âme, au Seigneur qui te tend la main en te disant "‘Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.’" (Mt 21, 28). C'est une opportunité pour toi de lui revenir sans peur ni crainte. Ne dit-il pas dans sa parole que : " Si le méchant se détourne de sa méchanceté pour pratiquer le droit et la justice, il sauvera sa vie" (Ez 18, 27)

Bien-aimé(e), ne laisse pas l'orgueil envahir ton cœur pour ne pas accepter cette main tendue du Christ. Ne t'obstine pas dans ta conception erronée du message du Christ croyant qu'il te suffit juste de dire Seigneur, Seigneur, sans pour autant vivre selon le message évangélique pour avoir part à la vie éternelle. Si tu agis ainsi tu cours le risque de rater le ciel tandis que ceux que tu considérais comme païens iront au ciel. Jésus te mets donc en garde en ce jour en disant: " Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole." (Mt 21, 31-32)

Bien-aimé(e), si aujourd'hui tu entends la parole du Seigneur qui t'invite à revenir à lui n'endurcis pas ton cœur. Amen

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